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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 16:00

Sur ce blog, l'idée n'est pas de parler politique, mais plutôt foi et théologie... or, l'éthique fait partie de la théologie...

Comme vous avez du suivre de près tout ce qui s'est passé lors de la manif pour tous, les débats quant au nombre de participants, les réactions des hommes poltiques... et ce qui se passe actuellement au parlement à ce sujet...

 

je vous propose deux textes d'Eglise pour voir l'actualité de ce côté :

 

Le premier concerne la conférence des évêques de France (CEF)

 

Le 16 janvier, les membres du Conseil permanent des évêques de France ont rendu public un communiqué officiel où ils appellent le gouvernement à être attentif au clivage qui pourrait naître dans la société française.

"Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociale s qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.
L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.
Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.
Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux.


Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France : Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF - Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF - Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF - Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans - Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux - Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg - Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen - Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras - Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes
(source)

 

 

La seconde s'est passée à Rome il y a une semaine :

Des jeunes prient pour la France et la famille place Saint Pierre

Le rosaire du Centro san Lorenzo

Comme chaque semaine, à l'initiative du Centro San Lorenzo de Rome, un groupe de jeunes s'est réuni ce vendredi 25 janvier 2013, place Saint-Pierre, pour porter devant la Vierge Marie les intentions de la famille et de la France.

Bravant un vent glacial, jeunes – et moins jeunes – ont médité ensemble le chapelet retransmis en direct sur Internet notamment par TelePace et webTV.

Lorsque quatre heures sonnaient à la cloche de Saint Pierre, ce sont les mots du cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale française, prononcés le 12 janvier dernier, au sujet du projet de loi sur le « mariage pour tous », qui inaugurèrent ce temps de prière fraternelle. Dans ce court message, l’archevêque de Paris appelait à la prière pour « éclairer les consciences de nos élus » car, avait-il dit « nous croyons fermement que notre prière a une action concrète ».

Entourant la croix de JMJ, plusieurs nationalités étaient présentes. Certes, des Français de Rome participaient avec cœur à l'appel lancé par certains membre de l'épiscopat français et relayé par le comité « Tous en prière pour la famille ». Mais, nombreuses et diverses étaient les nationalités qui avaient répondu présent à cette mobilisation pour la famille.

Pour Carly, jeune anglaise responsable de la « Mission rosaire » du Centro San Lorenzo, « la famille est la fondation de nos sociétés, la base de la vie », aussi, selon elle, il est important de porter la prière de la famille « père-mère-enfant » au delà des frontières. Pour Aneta, étudiante slovaque à Rome, la prière des jeunes doit porter des « causes concrètes ». Mais, au-delà des questions de société qui agitent notre actualité, elle estime que « prier pour la famille, c'est aussi prier pour l'unité de la famille ». Pour ces jeunes, c'est avant tout l'universalité de l’Église dont ils ont fait l’expérience dans ce temps de prière : en dépit des différences, « nous sommes comme frère dans le Christ » affirmait une jeune fille portant fièrement les couleurs du Centro San Lorenzo.

Le Centro se trouve à deux pas de la Place Saint-Pierre, au fond de la Via Pfeiffer, une impasse qui débouche dans la fameuse Via della Conciliazione. Il a pour mission de constituer un espace dédié à la jeunesse. Géré par la Communauté de l'Emmanuel il est lié aux Journées Mondiales de la Jeunesse depuis que le Bienheureux pape lui a confié, en 1984, la Croix des JMJ destinée à parcourir le monde...

Des milliers de jeunes du monde entier s'y retrouvent chaque année. Tous ont cette soif d'approfondir leur relation avec Dieu. Une jeune nous confie qu'elle y est venue par hasard et n'y a trouvé que « paix et joie ». Pour Jean-Baptiste, séminariste participant à l'animation et aux diverses activités sacramentelles proposées, le Centro San Lorenzo est une « communauté de jeunes cherchant Dieu ensemble ». Enfin, pour Cécile, jeune française responsable de l'accueil des groupes, le Centro est un lieu vivant où chaque jeune doit se sentir accueilli... (source)


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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 16:57

"Chers amis, je viens de lancer news.va. Que soit loué notre Seigneur Jésus Christ. Avec mes prières et mes bénédictions"...

voici ce que l'on peut lire en anglais sur le nouveau portail d'actualité au Vatican... accessible aux téléphones portables et autres Ipod, ce site se veut ouvert à tous pour renseigner le monde sur l'actualité dans l'Église, autant par des articles écrits que par des vidéos...

 

pour l'instant, cependant, le site n'est accessible qu'en anglais et en italien !

 

bonne visite, pour être toujours plus au courrant de l'actualité au sein de l'Église

 

http://newsva.s3.amazonaws.com/banners%2Fheader_tweet1.jpg

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 00:00

Bonne fête de la pentecôte à tous !

 

laissez-vous embraser par l'Esprit Saint !

 

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 00:00

Dans son message pour Pâques, le saint Père témoigne de la joie du ressuscité, "annonce ancienne et toujours nouvelle : le Christ est ressuscité", Bonne Nouvelle sur laquelle "jusqu'à ce jour [...] la foi des chrétiens se base".

 

"La résurrection du Christ n’est pas le fruit d’une spéculation, d’une expérience mystique: elle est un évènement, qui dépasse certainement l’histoire, mais qui se produit à un moment précis de l’histoire et laisse en elle une empreinte indélébile. La lumière qui a ébloui les gardes postés pour surveiller le tombeau de Jésus a traversé le temps et l’espace. C’est une lumière différente, divine, qui a déchiré les ténèbres de la mort et qui a introduit dans le monde la splendeur de Dieu, la splendeur de la Vérité et du Bien." explique Benoît XVI, avant de faire une belle comparaison : "Comme les rayons du soleil, au printemps, font pousser et éclore les bourgeons sur les branches des arbres, de même, l’irradiation qui émane de la résurrection du Christ donne force et sens à toute espérance humaine, à toute attente, désir, projet. C’est pourquoi, le cosmos tout entier se réjouit aujourd’hui, participant au printemps de l’humanité, qui se fait l’interprète de l’hymne de louange muet de la création. L’alleluia pascal, qui résonne dans l’Eglise pérégrinante dans le monde, exprime l’allégresse silencieuse de l’univers, et surtout l’aspiration ardente de toute âme humaine sincèrement ouverte à Dieu, bien plus, reconnaissante pour sa bonté, sa beauté et sa vérité infinies."

 

Puis, le Pape rappelle que si cette joie du ciel n'est pas aussi présente sur terre, où " l’alleluia pascal contraste encore avec les gémissements et les cris qui proviennent de nombreuses situations douloureuses: misère, faim, maladies, guerres, violences", ajoutant aussitôt que "c’est précisément pour cela que le Christ est mort et ressuscité! Il est mort aussi à cause de nos péchés d’aujourd’hui, et il est ressuscité aussi pour la rédemption de notre histoire d’aujourd’hui"

 

Il explique alors qu'il veut que son message rejoigne tout le monde, "en particulier les peuples et les communautés qui souffrent un temps de passion, pour que le Christ ressuscité leur ouvre le chemin de la liberté, de la justice et de la paix."

 

Après des messages d'espérance adressés aux peuples du Moyen Orient, d'Afrique du Nord -et particulièrement aux Lybiens-, de la Côte d'Ivoire et du Japon, le Pape appelle à la joie et à la confiance : "Que se réjouissent le ciel et la terre pour le témoignage de tous ceux qui souffrent l’opposition, ou même la persécution pour leur foi dans le Seigneur Jésus. Que l’annonce de sa résurrection victorieuse leur donne courage et confiance." 

 

Son dernier paragraphe est un appel, dans "notre réalité terrestre" de joie, de douleur, de sourires et de larmes, à marcher à la suite du Christ "en chantant l'alleluia."

"le Christ est ressuscité, il est vivant et il marche avec nous. C’est pourquoi nous chantons et nous marchons, fidèles à notre engagement en ce monde, le regard tourné vers le ciel."

 

Heureuse fête de Pâques à chacun et chacune, dans la joie du ressuscité !!!

 

pour lire le message du Pape dans son intégralité, clique ici.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 12:00

Voici la suite tant attendue...

 

 

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:00

Cette fois ci, c'est avec saint Paul que tu es invité à préparer les JMJ... (D'ailleurs, cette année, le thème des JMJ c'est "Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la Foi"... cette phrase est tirée de... Col 2,7)

 

Enfin, c'est avec humour qu'une petite vidéo de la Frassateam te parle de saint Paul en vue des JMJ...

 

 

Si cela t'a plu, la suite paraitra dans quelques jours...
(en plus, le site de la Frassateam risque de te plaire aussi !!!)

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 09:35

Voici le message que le pape Benoit XVI nous envoie à l'occasion du Carême.

vous pouvez aussi lire le message sur le site du Vatican

 

«Ensevelis avec le Christ lors du Baptême,
vous en êtes aussi ressuscités avec lui»
(Cf. Col 2, 12)

Chers Frères et Sœurs,

Le Carême, qui nous conduit à la célébration de la Pâques très Sainte, constitue pour l’Eglise un temps liturgique vraiment précieux et important. Aussi est-ce avec plaisir que je vous adresse ce message, afin que ce Carême puisse être vécu avec toute l’ardeur nécessaire. Dans l’attente de la rencontre définitive avec son Epoux lors de la Pâque éternelle, la Communauté ecclésiale intensifie son chemin de purification dans l’esprit, par une prière assidue et une charité active, afin de puiser avec plus d’abondance, dans le Mystère de la Rédemption, la vie nouvelle qui est dans le Christ Seigneur (cf. Préface I de Carême).

 

http://catholique-angers.cef.fr/site/im_user_wysiwyg/910/bapteme.gif1. Cette vie nous a déjà été transmise le jour de notre Baptême lorsque, «devenus participants de la mort et de la résurrection du Christ», nous avons commencé «l'aventure joyeuse et exaltante du disciple» (Homélie en la Fête du Baptême du Seigneur, 10 janvier 2010). Dans ses épîtres, Saint Paul insiste à plusieurs reprises sur la communion toute particulière avec le Fils de Dieu, qui se réalise au moment de l’immersion dans les eaux baptismales. Le fait que le Baptême soit reçu le plus souvent en bas-âge, nous indique clairement qu’il est un don de Dieu: Nul ne mérite la vie éternelle par ses propres forces. La miséricorde de Dieu, qui efface le péché et nous donne de vivre notre existence avec «les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus» (Ph 2,5), est communiquée à l’homme gratuitement.

Dans sa lettre aux Philippiens, l’Apôtre des Gentils nous éclaire sur le sens de la transformation qui s’effectue par la participation à la mort et à la résurrection du Christ, en nous indiquant le but poursuivi: «le connaître lui, avec la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances, lui devenir conforme dans sa mort, afin de parvenir si possible à ressusciter d’entre les morts» (Ph 3, 10-11). Le Baptême n’est donc pas un rite du passé, il est la rencontre avec le Christ qui donne forme à l’existence toute entière du baptisé, lui transmet la vie divine et l’appelle à une conversion sincère, mue et soutenue par la Grâce, lui permettant ainsi de parvenir à la stature adulte du Christ.

Un lien spécifique unit le Baptême au Carême en tant que période favorable pour expérimenter la grâce qui sauve. Les Pères du Concile Vatican II ont lancé un appel à tous les Pasteurs de l’Eglise pour que soient «employés plus abondamment les éléments baptismaux de la liturgie quadragésimale» (Const. Sacrosanctum Concilium, 109). En effet, dès ses origines, l’Eglise a uni la Veillée Pascale et la célébration du Baptême: dans ce sacrement s’accomplit le grand Mystère où l’homme meurt au péché, devient participant de la vie nouvelle dans le Christ ressuscité, et reçoit ce même Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts (cf. Rm 8,11). Ce don gratuit doit être constamment ravivé en chacun de nous, et le Carême nous offre un parcours analogue à celui du catéchuménat qui, pour les chrétiens de l’Eglise primitive comme pour ceux d’aujourd’hui, est un lieu d’apprentissage indispensable de foi et de vie chrétienne: ils vivent vraiment leur Baptême comme un acte décisif pour toute leur existence.

2. Pour emprunter sérieusement le chemin vers Pâques et nous préparer à célébrer la Résurrection du Seigneur – qui est la fête la plus joyeuse et solennelle de l’année liturgique –, qu’est-ce qui pourrait être le plus adapté si ce n’est de nous laisser guider par la Parole de Dieu? C’est pourquoi l’Eglise, à travers les textes évangéliques proclamés lors des dimanches de Carême, nous conduit-elle à une rencontre particulièrement profonde avec le Seigneur, nous faisant parcourir à nouveau les étapes de l’initiation chrétienne: pour les catéchumènes en vue de recevoir le sacrement de la nouvelle naissance; pour ceux qui sont déjà baptisés, en vue d’opérer de nouveaux pas décisifs à la suite du Christ, dans un don plus plénier.

Le premier dimanche de l’itinéraire quadragésimal éclaire notre condition terrestre. Le combat victorieux de Jésus sur les tentations qui inaugure le temps de sa mission, est un appel à prendre conscience de notre fragilité pour accueillir la Grâce qui nous libère du péché et nous fortifie d’une façon nouvelle dans le Christ, chemin, vérité et vie (cf. Ordo Initiationis Christianae Adultorum, n. 25). C’est une invitation pressante à nous rappeler, à l’exemple du Christ et en union avec lui, que la foi chrétienne implique une lutte contre les «Puissances de ce monde de ténèbres» (Ep 6,12) où le démon est à l’œuvre et ne cesse, même de nos jours, de tenter tout homme qui veut s’approcher du Seigneur: le Christ sort vainqueur de cette lutte, également pour ouvrir notre cœur à l’espérance et nous conduire à la victoire sur les séductions du mal.

L’évangile de la Transfiguration du Seigneur nous fait contempler la gloire du Christ qui anticipe la résurrection et http://www.partenia.org/images/200808/transfiguration_Jesus.jpgannonce la divinisation de l’homme. La communauté chrétienne découvre qu’à la suite des apôtres Pierre, Jacques et Jean, elle est conduite «dans un lieu à part, sur une haute montagne» (Mt 17,1) afin d’accueillir d’une façon nouvelle, dans le Christ, en tant que fils dans le Fils, le don de la Grâce de Dieu: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur, écoutez-le» (v.5). Ces paroles nous invitent à quitter la rumeur du quotidien pour nous plonger dans la présence de Dieu: Il veut nous transmettre chaque jour une Parole qui nous pénètre au plus profond de l’esprit, là où elle discerne le bien et le mal (cf. He 4,12) et affermit notre volonté de suivre le Seigneur.

«Donne-moi à boire» (Jn 4,7). Cette demande de Jésus à la Samaritaine, qui nous est rapportée dans la liturgie du troisième dimanche, exprime la passion de Dieu pour tout homme et veut susciter en notre cœur le désir du don de «l’eau jaillissant en vie éternelle» (v.14): C’est le don de l’Esprit Saint qui fait des chrétiens de «vrais adorateurs», capables de prier le Père «en esprit et en vérité» (v.23). Seule cette eau peut assouvir notre soif de bien, de vérité et de beauté! Seule cette eau, qui nous est donnée par le Fils, peut irriguer les déserts de l’âme inquiète et insatisfaite «tant qu’elle ne repose en Dieu», selon la célèbre expression de saint Augustin.

Le dimanche de l’aveugle-né nous présente le Christ comme la lumière du monde. L’Evangile interpelle chacun de nous: «Crois-tu au Fils de l’homme?» «Oui, je crois Seigneur!» (Jn 9, 35-38), répond joyeusement l’aveugle-né qui parle au nom de tout croyant. Le miracle de cette guérison est le signe que le Christ, en rendant la vue, veut ouvrir également notre regard intérieur afin que notre foi soit de plus en plus profonde et que nous puissions reconnaître en lui notre unique Sauveur. Le Christ illumine toutes les ténèbres de la vie et donne à l’homme de vivre en «enfant de lumière».

Lorsque l’évangile du cinquième dimanche proclame la résurrection de Lazare, nous nous trouvons face au mystère ultime de notre existence: «Je suis la résurrection et la vie... le crois-tu? » (Jn 11, 25-26). A la suite de Marthe, le temps est venu pour la communauté chrétienne de placer, à nouveau et en conscience, toute son espérance en Jésus de Nazareth: «Oui Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde» (v.27). La communion avec le Christ, en cette vie, nous prépare à franchir l’obstacle de la mort pour vivre éternellement en Lui. La foi en la résurrection des morts et l’espérance en la vie éternelle ouvrent notre intelligence au sens ultime de notre existence: Dieu a créé l’homme pour la résurrection et la vie; cette vérité confère une dimension authentique et définitive à l’histoire humaine, à l’existence personnelle, à la vie sociale, à la culture, à la politique, à l’économie. Privé de la lumière de la foi, l’univers entier périt, prisonnier d’un sépulcre sans avenir ni espérance.

08-jesus-marie-jean.jpgLe parcours du Carême trouve son achèvement dans le Triduum Pascal, plus particulièrement dans la Grande Vigile de la Nuit Sainte: en renouvelant les promesses du Baptême, nous proclamons à nouveau que le Christ est le Seigneur de notre vie, de cette vie que Dieu nous a donnée lorsque nous sommes renés «de l’eau et de l’Esprit Saint», et nous réaffirmons notre ferme propos de correspondre à l’action de la Grâce pour être ses disciples.

3. Notre immersion dans la mort et la résurrection du Christ, par le sacrement du Baptême, nous pousse chaque jour à libérer notre cœur du poids des choses matérielles, du lien égoïste avec la «terre», qui nous appauvrit et nous empêche d’être disponibles et accueillants à Dieu et au prochain. Dans le Christ, Dieu s’est révélé Amour (cf. 1 Jn 4,7-10). La Croix du Christ, le «langage de la Croix» manifeste la puissance salvifique de Dieu (cf. 1 Cor 1,18) qui se donne pour relever l’homme et le conduire au salut: il s’agit de la forme la plus radicale de l’amour (cf. Enc. Deus caritas est, 12). Par la pratique traditionnelle du jeûne, de l’aumône et de la prière, signes de notre volonté de conversion, le Carême nous apprend à vivre de façon toujours plus radicale l’amour du Christ. Le jeûne, qui peut avoir des motivations diverses, a pour le chrétien une signification profondément religieuse: en appauvrissant notre table, nous apprenons à vaincre notre égoïsme pour vivre la logique du don et de l’amour; en acceptant la privation de quelque chose – qui ne soit pas seulement du superflu –, nous apprenons à détourner notre regard de notre «moi» pour découvrir Quelqu’un à côté de nous et reconnaître Dieu sur le visage de tant de nos frères. Pour le chrétien, la pratique du jeûne n’a rien d’intimiste, mais ouvre tellement à Dieu et à la détresse des hommes; elle fait en sorte que l’amour pour Dieu devienne aussi amour pour le prochain (cf. Mc 12,31).

Sur notre chemin, nous nous heurtons également à la tentation de la possession, de l’amour de l’argent, qui s’oppose à la primauté de Dieu dans notre vie. L’avidité de la possession engendre la violence, la prévarication et la mort; c’est pour cela que l’Eglise, spécialement en temps de Carême, appelle à la pratique de l’aumône, c’est à dire au partage. L’idolâtrie des biens, au contraire, non seulement nous sépare des autres mais vide la personne humaine en la laissant malheureuse, en lui mentant et en la trompant sans réaliser ce qu’elle lui promet, puisqu’elle substitue les biens matériels à Dieu, l’unique source de vie. Comment pourrions-nous donc comprendre la bonté paternelle de Dieu si notre cœur est plein de lui-même et de nos projets qui donnent l’illusion de pouvoir assurer notre avenir? La tentation consiste à penser comme le riche de la parabole: «Mon âme, tu as quantité de biens en réserve pour de nombreuses années...». Nous savons ce que répond le Seigneur: «Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme...» (Lc 19,19-20). La pratique de l’aumône nous ramène à la primauté de Dieu et à l’attention envers l’autre, elle nous fait découvrir à nouveau la bonté du Père et recevoir sa miséricorde.

Pendant toute la période du Carême, l’Eglise nous offre avec grande abondance la Parole de Dieu. En la méditant et enhttp://www.ecolemondialedelabible.org/images/bible.jpg l’intériorisant pour l’incarner au quotidien, nous découvrons une forme de prière qui est précieuse et irremplaçable. En effet l’écoute attentive de Dieu qui parle sans cesse à notre cœur, nourrit le chemin de foi que nous avons commencé le jour de notre Baptême. La prière nous permet également d’entrer dans une nouvelle perception du temps: Sans la perspective de l’éternité et de la transcendance, en effet, le temps n’est qu’une cadence qui rythme nos pas vers un horizon sans avenir. En priant, au contraire, nous prenons du temps pour Dieu, pour découvrir que ses «paroles ne passeront pas» (Mc 13,31), pour entrer en cette communion intime avec Lui «que personne ne pourra nous enlever» (cf. Jn 16,22), qui nous ouvre à l’espérance qui ne déçoit pas, à la vie éternelle.

En résumé, le parcours du Carême, où nous sommes invités à contempler le mystère de la Croix, consiste à nous rendre «conformes au Christ dans sa mort» (Ph 3,10), pour opérer une profonde conversion de notre vie: nous laisser transformer par l’action de l’Esprit Saint, comme saint Paul sur le chemin de Damas; mener fermement notre existence selon la volonté de Dieu; nous libérer de notre égoïsme en dépassant l’instinct de domination des autres et en nous ouvrant à la charité du Christ. La période du Carême est un temps favorable pour reconnaître notre fragilité, pour accueillir, à travers une sincère révision de vie, la Grâce rénovatrice du Sacrement de Pénitence et marcher résolument vers le Christ.

Chers Frères et Sœurs, par la rencontre personnelle avec notre Rédempteur et par la pratique du jeûne, de l’aumône et de la prière, le chemin de conversion vers Pâques nous conduit à découvrir d’une façon nouvelle notre Baptême. Accueillons à nouveau, en ce temps de Carême, la Grâce que Dieu nous a donnée au moment de notre Baptême, afin qu’elle illumine et guide toutes nos actions. Ce que ce Sacrement signifie et réalise, nous sommes appelés à le vivre jour après jour, en suivant le Christ avec toujours plus de générosité et d’authenticité. En ce cheminement, nous nous confions à la Vierge Marie qui a enfanté le Verbe de Dieu dans sa foi et dans sa chair, pour nous plonger comme Elle dans la mort et la résurrection de son Fils Jésus et avoir la vie éternelle.


BENEDICTUS PP. XVI

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 18:42

http://www.diocese-frejus-toulon.com/IMG/jpg/jmj-madrid-2011.jpgEt oui, c'est pour bientôt...

 

Si tu n'es pas encore inscrit, il faut te dépécher....

 

en tous cas, en attendant, il est très important de te préparer spirituellement, afin de vivre au mieux ces Journées Mondiales de la Jeunesse...

 

quelques petits trucs :

 

- renseigne toi sur ce qui se passe dans ton diocèse... En général, les diocèses ont un bon site qui dit aux jeunes ce qui se passe chez eux... et tu peux aussi trouver les coordonnées du service de la pastorale des jeunes qui pourra te dire tout ce qui se passe chez toi... (si tu ne les trouves pas sur internet, le curé de ta paroisse les a forcément !).

 

- si tu es sur Facebook, les JMJ y ont leur page officielle... clique

 

- choisis bien tes lectures... je peux par exemple te conseiller le message que le saint Père nous adresse à nous, les jeunes, à l'occasion des JMJ (tu peux le trouver ici)... et pour visiter le site officiel des JMJ, afin d'avoir plein de renseignements sur les thème des JMJ, c'est par là

Tu peux dors et déjà noter que tu auras dans ton sac de pèlerin le "youcat", un catéchisme pour les jeunes... pour en savoir plus, clique ici ou

 

- Tu peux écouter ce qui se passe autour de chez toi... par exemple, à Lyon centre, il y a des prédications mises en ligne... et Strasbourg centre fait de même...

 

- et bien sûr, porte tout ça dans la prière, pour que nous restions tous "enracinés et fondés en Christ, affermis dans la Foi" !

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 12:00
Je vous transmet ce message que j'ai lu sur Zénit.org... tout à fait d'actualité
Interview avec le spécialiste Guillaume Anselin

ROME, Dimanche 30 janvier 2011 (ZENIT.org) - La vérité et l'authenticité sont le mode d'emploi offert par Benoît XVI aux chrétiens présents sur Internet et les réseaux sociaux, explique Guillaume Anselin, spécialiste de la communication des marques et des institutions.

Dans cet entretien, Guillaume Anselin, qui a travaillé dans l'édition et dans des groupes de communication tels que McCann Erickson, Ogilvy et Publicis commente pour ZENIT le message de Benoît XVI pour la Journée mondiale des communications 2011.

kaleidoscope-video.jpgZENIT - « Les nouvelles technologies ne changent pas seulement le mode de communiquer, mais la communication en elle-même », dit Benoît XVI. Sommes nous face à une post-culture ?

Guillaume Anselin - Le Saint-Père constate que « naît une nouvelle façon d'apprendre et de penser, avec de nouvelles opportunités d'établir des relations et de construire la communion ». Il évoque ainsi, au-delà du canal Internet, une « ère numérique », comme le signe d'une culture nouvelle dans laquelle nous sommes entrés.

L'ère numérique, c'est une société du « tout-communication », connectée en permanence, où se redéfinit le rapport individuel au monde, aux autres, et à la manière de consommer ou de produire l'information. Dans cette ère « digitale », l'information transite en priorité par des « cercles sociaux », avec le risque d'accorder plus de crédit à celles qui sont propagées (rendues « populaires » par les « amis » réels ou virtuels) plutôt qu'aux sources officielles. Le danger est évidemment celui d'une vision déformée de la réalité des faits.

C'est aussi l'abolition des frontières et des distances, une culture de l'image plus que de l'écrit, une société « conversationnelle », dont le contenu est l'objet même de la discussion, à grande échelle.

C'est un phénomène culturel inédit et récent : social, médiatique, d'information immédiate sans le moindre temps de respiration, avec ses communautés d'intérêt, et près de 2 milliards de personnes connectées dans le monde. Rappelons nous qu'il y a moins de 6 ans, Facebook, Youtube, Twitter, si présents dans le quotidien, n'existaient pas.

Pour les pays de culture médiatique forte, on peut parler alors effectivement de post-culture, au sens du basculement vers une « société digitale ».

« Les jeunes, surtout, vivent ce changement de la communication, avec toutes les angoisses, les contradictions et la créativité propre à ceux qui s'ouvrent avec enthousiasme et curiosité aux nouvelles expériences de la vie » explique le pape. Quels en sont les risques et les enjeux ?

L'ère numérique correspond évidemment à un saut générationnel. La télévision de nos parents n'est plus celle d'aujourd'hui. Avec l'avènement du « tout-multimédia », il y a une forte migration des publics jeunes vers le digital (Internet, mobile). Demain, ce sont des générations entières qui auront toujours connu Facebook comme principal canal de proximité pour s'informer, parler, ou rencontrer.http://www2.educ.usherbrooke.ca/projets/fpt223/2009/proj073/images/ordinateur_6898.gif

Internet exerce en soi une fascination : enfin un média personnel où je peux construire l'identité que je souhaite, me mesurer aux autres, être « connecté » et parler de ce que je veux à qui je veux. Un lieu où je peux créer quelque chose, m'immerger dans des univers persistants, jouer, écouter de la musique, regarder des vidéos, lire...

Il y a une vision idéale, celle d'un Internet perçu comme le « dernier monde libre », démocratique car il permet l'expression de toutes les opinions minoritaires, sans contraintes ni conséquences... et en apparente sécurité pour l'utilisateur.

Le danger, comme le dit bien le pape, c'est la coexistence de deux identités, une numérique (un avatar de soi), l'autre réelle et deux vies en parallèle : l'une réelle et contingente et l'autre, virtuelle et facile, mais finalement bien réelle puisqu'elle occupe une part importante de mes journées.

Les enjeux sont ceux de la construction de la personne, son unité de vie, et la formation des consciences, dans un usage équilibré d'Internet pour ce qu'il apporte de meilleur : un merveilleux outil pratique et ludique, lorsque l'on sait s'en servir. Car trouver une information sur Internet n'est pas toujours trouver une solution.

« Il existe un style chrétien de présence également dans le monde numérique », affirme le pape, qui appelle le chrétien a « un témoignage de l'Évangile dans l'ère numérique ». Comment le faire ?

Le pape nous donne un programme et un mode d'emploi très clairs : la vérité et l'authenticité. En matière de stratégie de communication, on ne peut guère faire mieux ! C'est un encouragement à s'engager sans avoir peur et avec lucidité, et l'on peut retenir 3 aspects importants pour le communicant chrétien :

1/ La vérité d'abord, cSANY0060ar en matière de foi, nous n'avons - nous chrétiens - pas mieux à proposer... en réponse à cette soif inscrite dans le cœur des hommes. Dans une époque sans cesse plus saturée d'information, cela veut dire être présent et rendre compte : des sources fiables sur la doctrine (visibles, dans un langage accessible), et témoigner simplement de ce que nous croyons et comment nous le vivons, avec les moyens à notre disposition (l'information, la narration, les vidéos, les forums, les blogs... etc.)

C'est aussi rétablir un équilibre dans l'écosystème numérique, et donner aux gens deux choses essentielles : le droit de savoir, et le choix, celui d'adhérer ou non. Être « Cooperatores Veritatis » pour annoncer l'Evangile, et favoriser une rencontre personnelle avec Jésus qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Disons-le autrement : ne pas être fortement présent sur ce continent digital, est une contre-vérité. C'est un devoir de justice et le service de la charité, dans un monde en accélération où l'on cherche si souvent à « gommer » la dimension spirituelle et la teneur du message chrétien.

2/ Pour cela, le Saint-Père nous donne alors le mode d'emploi : il faut être authentique... avec cohérence, avec consistance, pour entrer en dialogue avec l'Autre. Etre soi, sans rien céder sur le fond, mais dans une écoute active pour se faire tout à tous.

Comme nous l'a dit à plusieurs reprises Benoît XVI, le style chrétien ne cherche pas à plaire, au risque de dénaturer ce dont nous sommes dépositaires. Notre communication est affirmation, joyeuse, positive... et délicate. Elle est entière aussi, à temps et à contretemps. Elle est sociale, car insérée dans les cultures de notre temps. Elle est évangélisation, pour toucher les cœurs et les intelligences. Elle est unité, pour soutenir toutes les réalités pastorales et ecclésiales.

Mais le Saint-Père nous met aussi en garde contre la tentation du « tout-digital » car les technologies doivent permettre saintfrancoisdesales2de rapprocher les gens d'une pratique de la foi vécue dans nos communautés chrétiennes, en Eglise.

3/ La vérité enfin, mérite une nouvelle approche. Ainsi Benoît XVI conclut en nous invitant à une « créativité consciente, responsable (...) et un sens professionnel scrupuleux ». Plus de compétences et une obligation de moyens renouvelée, car Internet requiert aujourd'hui une approche totalement professionnelle et des ressources. Nous devons y bâtir les cathédrales du savoir, les parvis et les agoras sur un continent digital... fait de boulevards et de places, mais aussi d'impasses où se perdent les personnes.

« Maintenir vivantes les questions éternelles de l'homme ». Comme le dit Benoît XVI, la quête de sens et de réponses sur la Foi et la vie est forte chez nos contemporains. Quelle est l'offre sur le continent digital ?

L'offre aujourd'hui est diversifiée mais aussi très fragmentée. Beaucoup d'initiatives peinent à trouver leur audience, par manque de ressources, ou d'offre éditoriale, ou parce qu'elles ont du mal à aller au-delà des publics traditionnels à qui elles se destinent. Pour aller sur un site catholique, il faut déjà l'être un peu...

Ce qui fait la force des grands projets sur Internet, c'est une approche résolument multimédia et une intelligence de connexion, à partir d'un besoin clairement identifié. Dans le domaine de la foi, il manque clairement des initiatives où, au-delà de la reprise des actualités, l'on dispose de réponses simples dans les formes les plus variées, aux questions que se posent les gens sur la foi, la vie et la société.

C'est à cette question éternelle de l'homme, son désir de transcendance, que nous devons répondre avec des projets forts, interactifs dans la transmission de ce que nous avons reçu.

Répondre au « pourquoi » et au « comment », avec créativité, modernité, et servir le travail pastoral des personnes sur le terrain : prêtres, éducateurs, religieux, catéchistes, religieux, et chacun de ceux qui dans le monde investissent leur énergie dans la production de blogs et de sites Internet.

Au fond, rien de neuf : car à la manière de nos villes et de nos campagnes, qui ont vu l'engagement créatif de tant que chrétiens pour le progrès des sociétés, le continent numérique attend lui aussi notre présence visible, sereine, et à la hauteur des enjeux de cette « société digitale ».

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 10:48

Dans la continuité de l'article sur la vocation universelle à la sainteté dans l'Eglise, voici un discours que Benoît XVI a prononcé aux jeunes lors de son voyage en Angleterre... (source)

 

Après avoir rencontré les enseignants et les éducateurs du monde de l’éducation catholique, Benoît XVI a rejoint le terrain de sport du St Mary’s University College pour poursuivre cette rencontre avec les collégiens et les étudiants universitaires.

" Chers Frères et Sœurs en Christ,
Chers jeunes amis,

" Je désire tout d’abord vous dire combien je suis heureux d’être ici avec vous aujourd’hui. Je vous salue très chaleureusement, vous qui êtes venus ici, à l’Université Sainte-Marie, des écoles catholiques et collèges de tout le Royaume-Uni, et tous ceux qui regardent à la télévision ou par internet. Je remercie Monseigneur McMahon de son chaleureux accueil. Je remercie les membres de la chorale et de l’ensemble orchestral pour l’agréable musique qui a introduit notre célébration, et je remercie Mademoiselle Bellot pour ses aimables paroles au nom de tous les jeunes présents.

" Dans le contexte préparatoire des Jeux Olympiques de Londres, cela a été un plaisir d’inaugurer cette Sports Foundation, nommé ainsi en l’honneur du pape Jean-Paul II, et je prie afin que ceux qui viendront ici, rendent gloire à Dieu par leurs activités sportives, tout en procurant satisfaction à eux-mêmes et aux autres.

" Il n’arrive pas souvent qu’un Pape, ou même une autre personne, ait la possibilité de parler à des étudiants de toutes les écoles catholiques d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Écosse à la fois. Et puisque j’ai cette chance en ce moment, j’aimerais beaucoup vous dire une chose. J’espère que parmi ceux d’entre vous qui m’écoutent aujourd’hui, se trouvent des futurs saints du vingt-et-unième siècle.

" Ce que Dieu veut plus que tout pour chacun de vous c’est que vous deveniez des saints. Il vous aime beaucoup plus que vous ne pourrez jamais l’imaginer, et il veut ce qu’il y a de meilleur pour vous. Et de loin, la meilleure chose pour vous c’est de grandir en sainteté.

" Il se peut que certains d’entre vous n’aient jamais pensé à cela auparavant. Il se peut que certains d’entre vous pensent qu’être un saint ce n’est pas pour eux. Permettez-moi vous expliquer ce que je veux dire. Quand nous sommes jeunes, nous pensons facilement aux personnes que nous respectons, aux personnes que nous admirons, aux personnes à qui nous voulons ressembler. Ce peut être quelqu’un que nous rencontrons dans notre vie de tous les jours et que nous tenons en grande estime. Ou cela pourrait être quelqu’un de connu.


" Nous vivons dans une culture de la célébrité, et les jeunes sont souvent encouragés à se modeler sur des personnalités du monde du sport ou du spectacle. La question que je vous pose est celle-ci : quelles sont les qualités que vous percevez dans d’autres personnes et que vous souhaiteriez beaucoup avoir vous-mêmes ? Quel type de personne aimeriez-vous être réellement ?

" Quand je vous invite à devenir des saints, je vous demande de ne pas vous contenter de la seconde place. Je vous demande de ne pas poursuivre un but limité en ignorant tous les autres. L’argent permet d’être généreux et de faire du bien dans le monde, mais à lui seul, il ne suffit pas à nous rendre heureux. La haute qualification dans l’activité professionnelle est une bonne chose, mais elle ne nous satisfait pas si nous n’avons pas en vue quelque chose de bien plus grand. Elle peut nous rendre célèbre, mais elle ne nous rendra pas heureux.

" Le bonheur est quelque chose que nous voulons tous, mais un des grands drames de ce monde est que tant de personnes ne le trouvent jamais, parce qu’elles le cherchent là où il n’est pas. La clef du bonheur est très simple – le vrai bonheur se trouve en Dieu. Nous devons avoir le courage de mettre nos espérances les plus profondes en Dieu seul, non pas dans l’argent, dans la carrière, dans les succès de ce monde, ou dans nos relations avec d’autres personnes, mais en Dieu. Lui seul peut satisfaire les exigences profondes de nos cœurs.

" Non seulement Dieu nous aime avec une profondeur et une intensité que nous pouvons à peine essayer de commencer à comprendre, mais il nous invite à répondre à cet amour. Vous savez tous ce que c’est que de rencontrer quelqu’un d’intéressant et d’attirant, et de vouloir être son ami. Vous espérez toujours que cette personne va vous trouver intéressant et attirant, et qu’elle voudra devenir votre ami. Dieu veut votre amitié.

" Et dès que vous devenez l’ami de Dieu, tout commence à changer dans votre vie. Quand vous commencez à mieux le connaître, vous vous apercevez que vous voulez que votre vie reflète un peu de sa bonté infinie. Vous êtes attirés par la pratique des vertus. Vous commencez à considérer l’avidité et l’égoïsme et tous les autres péchés tels qu’ils sont réellement, des tendances destructrices et dangereuses qui provoquent de profondes souffrances et causent un grand préjudice, et vous voulez éviter de tomber vous-mêmes dans ce piège. Vous commencez à éprouver de la compassion pour les personnes en difficultés et vous désirez vivement faire quelque chose pour elles. Vous voulez aider les indigents et les affamés, vous voulez réconforter les personnes tristes, vous voulez être bons et généreux. Et si tout cela est important pour vous, alors vous êtes bien sur le chemin qui mène à la sainteté.

" Dans vos écoles catholiques, il y a toujours un cadre plus grand qui dépasse les matières que vous étudiez, les différentes compétences que vous apprenez. Tout le travail que vous faites se situe dans le contexte de la croissance de cette amitié avec Dieu et de tout ce qui découle de cette amitié. Aussi vous n’étudiez pas seulement pour être de bons étudiants, mais de bons citoyens, de bonnes personnes. A mesure que vous progressez au sein de l’école, vous avez à faire des choix concernant les matières que vous étudiez, vous commencez à vous spécialiser en ayant une idée de ce que vous allez faire plus tard dans votre vie. Tout cela est juste et bien.

" Mais rappelez-vous toujours que chaque matière que vous étudiez fait partie d’un plus grand dessein. Ne vous enfermez jamais dans des limites étroites. Le monde a besoin de bons chercheurs, mais une perspective scientifique devient dangereusement étroite si elle ignore la dimension religieuse et éthique de la vie, tout comme la religion devient étriquée si elle rejette la légitime contribution de la science pour notre compréhension du monde. Nous avons besoin de bons historiens, philosophes, économistes, mais si la compréhension de la vie humaine à travers leur domaine particulier est trop étroitement polarisé, ils peuvent nous amener à nous égarer gravement.

" Une bonne école pourvoit à une éducation complète de la personne tout entière. Et une bonne école catholique, en plus de cela, devrait aider tous ses élèves à devenir des saints. Je sais qu’il y a de nombreux étudiants non-catholiques dans les écoles catholiques en Grande-Bretagne, et je souhaite les inclure tous dans mes paroles aujourd’hui. Je prie pour que vous aussi vous vous sentiez encouragés à pratiquer les vertus et à grandir dans la connaissance et l’amitié avec Dieu aux côtés de vos camarades de classe catholiques.

" Vous leur rappelez par votre présence le plus grand dessein qui existe au-delà de l’école, et, de fait, il est absolument juste que le respect et l’amitié à l’égard des membres d’autres traditions religieuses doivent être parmi les vertus apprises à l’école catholique. J’espère également que vous voudrez partager avec tous ceux que vous rencontrez les valeurs et les intuitions que vous avez accueillies à travers l’éducation chrétienne que vous avez reçue.

" Chers amis, je vous remercie de votre attention, je vous promets de prier pour vous, et je vous demande de prier pour moi. J’espère voir beaucoup d’entre vous au mois d’août prochain, à la Journée Mondiale de la Jeunesse à Madrid. D’ici là, que Dieu vous bénisse tous !"

 

Pour lire un autre discours du Pape adressé aux jeunes, clique ici

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